Le Mali et son économie en souffrance !

Le Mali et son économie en souffrance !

Privé d’appui budgétaire extérieur auquel il s’est durablement habitué et frappé par les sanctions de la cdeao depuis 2 ans, l’économie malienne est à la peine mais ne rompt pas. Certes la vie chère est une réalité comme sous beaucoup de cieux mais les Maliens prennent leur mal en patience. Pour autant, les marges de manœuvre existent pour générer du cash et faire face aux investissements et à l’urgence sociale pour ce vaste pays au 1.240.000 km2.

1. La réduction du train de vie de l’état: en période de « vaches maigres » le sacrifice doit être consenti par l’ensemble du corps social en commençant par le sommet. Le chef de l’état en a donné l’exemple en renonçant à une partie de son salaire pour financer les actions sociales. Les Présidents des autres institutions devraient suivre cet exemple et faire preuve de transparence.

2. La privatisation des entreprises non rentables et/ou non stratégiques. Quelques exemples:

EDM: nonobstant la grande réforme de scission en deux entités distinctes de production, de gestion, d’approvisionnement etc, cette entreprise publique concentre de nos jours toute la haine des bamakois tant son actualité est marquée par les délestages et autres coupures intempestives en cette période de chaleur extrême. C’est peu de dire qu’elle peine à assurer sa mission indépendamment du fait d’obliger actuellement l’état à emprunter auprès de la BOAD pour apurer ses dettes fournisseurs. Le comble !

La CMDT: malgré sa situation de monopole sur l’achat auprès des producteurs et la revente du coton malien sur le marché international, cette entreprise d’état aurait affiché un déficit de l’ordre de 20 milliards de franc cfa (30 millions d’euros) sur l’exercice 2022 selon Croissance Afrique.

L’office du Niger: malgré le potentiel hors du commun en terme de terres arables et irrigables, cette entreprise étatique ne parvient toujours pas à assurer au Mali, la souveraineté alimentaire tant désirée.

La COMANAV: chargée de relier la capitale aux régions du centre et du nord via le fleuve, cette société non stratégique à l’activité saisonnière, ne survit que grâce à la bienveillance de l’état.

3. Le grand emprunt auprès de sa diaspora à « un taux patriotique » mutuellement avantageux. Connue pour être l’une des plus nombreuses du continent, elle constitue un maillon essentiel et apporte annuellement au Mali plus que l’aide au développement.

4. La création de nouvelles taxes
Le boom de l’immobilier caractérisé par la prolifération d’immeubles de grand standing à Bamako donne l’opportunité au Ministère des finances de créer de nouvelles taxes.

5. Le développement d’une industrie touristique locale

6. La limitation des importations au profit du « Made in Mali ».

Enfin, la solution radicale est cette sortie du franc cfa qui a forcément ses avantages et ses inconvénients et dont certaines indiscrétions disent être dans les tuyaux des autorités. Le débat sur son opportunité ou pas est sans fin.

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