Le groupe Wagner se redéploie en Afrique, suscitant des inquiétudes quant aux droits de l’homme

Le groupe Wagner, une société militaire privée russe, se redéploie en Afrique après avoir joué un rôle majeur dans l’offensive russe en Ukraine.

Le groupe est accusé d’avoir commis des crimes de guerre et des abus sur les droits de l’homme dans plusieurs pays où il est présent, notamment en République centrafricaine, au Soudan et au Mali.

Le redéploiement du groupe Wagner en Afrique suscite des inquiétudes quant aux conséquences pour les droits de l’homme. Les experts ont averti que le groupe pourrait être utilisé pour réprimer les dissidents et les opposants politiques, et pour piller les ressources naturelles des pays d’Afrique.

Le Royaume-Uni a imposé des sanctions au groupe Wagner le 20 juillet, en accusant le groupe d’avoir commis des crimes de guerre et des abus sur les droits de l’homme. Cependant, le groupe Wagner nie toutes ces accusations.

Le redéploiement du groupe Wagner en Afrique est un développement préoccupant. Le groupe a un lourd passif en matière de droits de l’homme, et il est probable qu’il continuera à commettre des abus si on le laisse faire.

Les combattants de Wagner ont joué un rôle majeur dans l’offensive russe en Ukraine. Cependant, un événement majeur a eu lieu le 24 juin, après plusieurs semaines de conflits latents avec l’état major russe. Des éléments du groupe Wagner ont occupé pendant plusieurs heures un quartier général de l’armée dans le sud de la Russie, parcourant plusieurs centaines de kilomètres jusqu’à Moscou et ébranlant ainsi le pouvoir russe.

Leur rébellion a pris fin le soir du 24 juin, avec un accord prévoyant le départ d’Evguéni Prigojine, le patron de Wagner, vers le Bélarus.

Evguéni Prigojine a refait surface mercredi 19 juillet pour demander à ses troupes de mener à bien l’entraînement de l’armée du Bélarus et de se préparer à un redéploiement en Afrique.

Cette nouvelle fait craindre le pire à Tanja Julius, analyste chez Global Initiative Against Transnational Organized Crime.

« Nous avons pu constater que lors de leur déploiement dans d’autres pays en Afrique, le taux de violence et d’abus au niveau des droits de l’Homme était assez élevé, ce sera donc l’une des plus grandes conséquences de leur redéploiement sur le continent. Ils vont également se redéployer avec les armes qu’ils amènent sur le continent », explique-t-elle à la Deutsche Welle.

En ce qui concerne leur présence sur le continent, certains pays comme la Centrafrique ont déjà la présence du groupe Wagner. Dans un communiqué lié à la formation paramilitaire publié le 16 juillet, il est précisé que plusieurs centaines de combattants de Wagner sont arrivés en Centrafrique pour assurer la sécurité en prévision du référendum du 30 juillet.

Cependant, pour Gervais Lakosso, coordonnateur du Groupe de Travail de la Société Civile sur la Crise Centrafricaine, l’annonce du renforcement de la présence du groupe Wagner dans son pays ne profite pas à la population.

Les faits reprochés incluent des exécutions et des actes de torture au Mali et en République centrafricaine, ainsi que des menaces à la paix et à la sécurité au Soudan.

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