𝐋𝐞 𝐃𝐢𝐬𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐌𝐨𝐬𝐬𝐚 𝐀𝐆 𝐀𝐓𝐓𝐀𝐇𝐄𝐑 à 𝐥’𝐨𝐜𝐜𝐚𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐨𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐞𝐥 𝐝𝐮 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐞𝐬𝐬𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐫é𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐏𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐌𝐢𝐠𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 (𝐏𝐎𝐍𝐀𝐌) 𝐞𝐭 𝐬𝐨𝐧 𝐩𝐥𝐚𝐧 𝐝’𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧.

Le 20 décembre au Gouvernorat de Sikasso

𝘔𝘢𝘥𝘢𝘮𝘦 𝘭𝘦 𝘎𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳𝘯𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘳é𝘨𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝘚𝘪𝘬𝘢𝘴𝘴𝘰 ;

𝘔𝘰𝘯𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘢𝘥𝘫𝘰𝘪𝘯𝘵 𝘢𝘶 𝘔𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘶𝘯𝘦 𝘜𝘳𝘣𝘢𝘪𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘚𝘪𝘬𝘢𝘴𝘴𝘰 ;

𝘔𝘰𝘯𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘗𝘳é𝘴𝘪𝘥𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘶 𝘊𝘰𝘯𝘴𝘦𝘪𝘭 𝘳é𝘨𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭 𝘥𝘦 𝘚𝘪𝘬𝘢𝘴𝘴𝘰 ;

𝘔𝘰𝘯𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘭’𝘖𝘳𝘨𝘢𝘯𝘪𝘴𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘐𝘯𝘵𝘦𝘳𝘯𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘔𝘪𝘨𝘳𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 ;

𝘔𝘦𝘴𝘥𝘢𝘮𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘔𝘦𝘴𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘴𝘱𝘰𝘯𝘴𝘢𝘣𝘭𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘴𝘦𝘳𝘷𝘪𝘤𝘦𝘴 𝘳é𝘨𝘪𝘰𝘯𝘢𝘶𝘹 𝘦𝘵 𝘴𝘶𝘣𝘳é𝘨𝘪𝘰𝘯𝘢𝘶𝘹 𝘥𝘦 𝘭’É𝘵𝘢𝘵 à 𝘚𝘪𝘬𝘢𝘴𝘴𝘰 ;

𝘔𝘦𝘴𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘭é𝘨𝘪𝘵𝘪𝘮𝘪𝘵é𝘴 𝘵𝘳𝘢𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯𝘯𝘦𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘳𝘦𝘭𝘪𝘨𝘪𝘦𝘶𝘴𝘦𝘴

𝘥𝘦 𝘚𝘪𝘬𝘢𝘴𝘴𝘰 ;

𝘔𝘰𝘯𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘶 𝘱𝘳é𝘴𝘪𝘥𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘶 𝘏𝘢𝘶𝘵 𝘊𝘰𝘯𝘴𝘦𝘪𝘭 𝘥𝘦𝘴 𝘔𝘢𝘭𝘪𝘦𝘯𝘴 𝘥𝘦 𝘭’𝘌𝘹𝘵é𝘳𝘪𝘦𝘶𝘳 ;

𝘔𝘦𝘴𝘥𝘢𝘮𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘔𝘦𝘴𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘖𝘳𝘨𝘢𝘯𝘪𝘴𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘚𝘰𝘤𝘪é𝘵é 𝘤𝘪𝘷𝘪𝘭𝘦 ;

𝘔𝘦𝘴𝘥𝘢𝘮𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘔𝘦𝘴𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘈𝘴𝘴𝘰𝘤𝘪𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘦 𝘮𝘪𝘨𝘳𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘥𝘦 𝘳𝘦𝘵𝘰𝘶𝘳 𝘦𝘵 𝘥’𝘪𝘮𝘮𝘪𝘨𝘳é𝘴 à 𝘚𝘪𝘬𝘢𝘴𝘴𝘰 ;

𝘔𝘦𝘴𝘥𝘢𝘮𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘔𝘦𝘴𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘰𝘳𝘨𝘢𝘯𝘪𝘴𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘧é𝘮𝘪𝘯𝘪𝘯𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘫𝘦𝘶𝘯𝘦𝘴𝘴𝘦 ;

𝘔𝘰𝘯𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳 𝘊𝘩𝘦𝘪𝘯𝘬𝘯é 𝘋é𝘵𝘵𝘦𝘣𝘢 𝘒𝘈𝘔𝘐𝘚𝘚𝘖𝘒𝘖, 𝘢𝘯𝘤𝘪𝘦𝘯 𝘮𝘪𝘯𝘪𝘴𝘵𝘳𝘦 ;

𝘔𝘦𝘴𝘥𝘢𝘮𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘔𝘦𝘴𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘦𝘹𝘱𝘦𝘳𝘵𝘴 ;

𝘔𝘦𝘴𝘥𝘢𝘮𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘔𝘦𝘴𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘍𝘰𝘳𝘤𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘋é𝘧𝘦𝘯𝘴𝘦 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘚é𝘤𝘶𝘳𝘪𝘵é ;

𝘔𝘦𝘴𝘥𝘢𝘮𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘔𝘦𝘴𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘰𝘳𝘨𝘢𝘯𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦 ;

𝘔𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘊𝘢𝘣𝘪𝘯𝘦𝘵, 𝘥𝘶 𝘚𝘦𝘤𝘳é𝘵𝘢𝘳𝘪𝘢𝘵 𝘎é𝘯é𝘳𝘢𝘭 𝘦𝘵 𝘊𝘩𝘦𝘧𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘴𝘦𝘳𝘷𝘪𝘤𝘦𝘴 𝘳𝘢𝘵𝘵𝘢𝘤𝘩é𝘴 𝘢𝘶 𝘔𝘪𝘯𝘪𝘴𝘵è𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘔𝘢𝘭𝘪𝘦𝘯𝘴 é𝘵𝘢𝘣𝘭𝘪𝘴 à 𝘭’𝘌𝘹𝘵é𝘳𝘪𝘦𝘶𝘳 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭’𝘐𝘯𝘵é𝘨𝘳𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘈𝘧𝘳𝘪𝘤𝘢𝘪𝘯𝘦 ;

𝘌𝘯 𝘷𝘰𝘴 𝘳𝘢𝘯𝘨𝘴, 𝘲𝘶𝘢𝘭𝘪𝘵é, 𝘨𝘳𝘢𝘥𝘦 𝘦𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘳𝘰𝘵𝘰𝘤𝘰𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘧𝘰𝘯𝘥𝘶𝘴 ;

Permettez-moi avant tout propos de remercier l’ensemble des autorités administratives, politiques et les populations de Sikasso pour l’accueil chaleureux réservé à ma délégation et à moi-même et pour les diverses commodités déployées en vue d’une meilleure organisation des activités de mon département dans la Cité du Kénédougou.

L’événement qui nous réunit ce matin s’inscrit dans le cadre du lancement du processus de révision de la politique nationale de migration (PONAM) et son plan d’action.

L’histoire des migrations est une partie intégrante de celle de l’humanité qui a connu des évolutions notoires ces dernières années. A notre ère la question migratoire est devenue un axe de coopération majeure entre les pays d’origine, de transit et de destination, un sujet primordial dans les débats politiques dans certains pays d’accueil et une stratégie de lutte contre la pauvreté pour certaines communautés.

La migration se perçoit dans la plupart des pays d’origine comme une alternative à la dégradation des ressources naturelles, aux changements climatiques, à l’instabilité sociopolitique, aux défis sécuritaires, au chômage des jeunes etc.

Estimé à six millions de personnes environ, les maliens établis à l’extérieur constitue une composante importante du capital humain national, un potentiel inestimable, en termes d’expertises diverses. C’est également une source d’épargne mobilisable pour le financement du développement national. L’apport de la diaspora ne doit pas seulement se mesurer à sa contribution financière et technique, mais plus largement à sa capacité à dresser des ponts entre les pays d’origine et de résidence pour faciliter à la fois les échanges économiques et les transferts sociaux.

Cependant, c’est le lieu de rappeler que la migration sous sa forme irrégulière constitue une véritable préoccupation pour le Mali. La migration irrégulière cache des histoires déchirantes de vies brisées, d’espoirs perdus et de familles séparées. Certaines de ces histoires se terminent tragiquement, avec des pertes en mer ou dans des déserts hostiles. Nombreux sont ceux qui ne survivent pas à cette traversée périlleuse, victimes de naufrages, d’épuisement, ou de violences inimaginables.

Le drame de la migration irrégulière implique la responsabilité de plusieurs acteurs, chacun jouant un rôle essentiel dans la recherche de solutions. La lutte contre l’émigration irrégulière est un effort collectif qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs de la société. En travaillant ensemble, nous pouvons créer un environnement propice au développement, à la stabilité et à la prospérité, et ainsi dissuader les jeunes de risquer leur vie dans des migrations irrégulières.

Mesdames et Messieurs,

Distingués participants,

Chers invités,

Face à ces enjeux importants dans le domaine de la migration, les plus hautes autorités de notre pays ont fait de sa gestion une priorité. C’est dans ce cadre qu’une ambitieuse Politique Nationale de Migration (PONAM) et son plan d’action ont été adoptés par le Gouvernement en septembre 2014.

La mise en œuvre en œuvre de la PONAM a permis d’atteindre des résultants tangibles dans la gouvernance migratoire au Mali. Il s’agit entre autres :

– du renforcement de la protection des migrants aussi bien dans les pays d’accueil que de transit ;

– du renforcement de la coopération internationale autour des enjeux migratoires ;

– de la réalisation d’actions d’informations et de sensibilisation sur la migration irrégulière ;

– de la mise en place d’opportunités d’emplois pour de nombreux jeunes ;

– du renforcement du dialogue avec les Maliens établis à l’extérieur dont l’organisation des Etats Généraux de la Migration et du Cadre de concertations avec nos compatriotes de l’extérieur constituent des véritables illustrations ;

– etc.

En outre, il y a lieu de signaler qu’en dépit des ces acquis notoires, de nombreux défis restent à relever dans le domaine de la migration. Il s’agit notamment :

– de la persistance de la migration irrégulière ;

– de l’insuffisance d’opportunités de migration légale ;

– le déficit d’une approche commune et concertée entre les pays de départ et les pays d’accueil sur la gestion des questions migratoires ;

– de l’accompagnement des porteurs de projets d’investissement de la diaspora ;

– de la mobilisation des jeunes générations issues de la migration pour le développement national ;

– de la prise en compte des effets des changements climatiques sur les migrations ;

– de la prise en compte des questions de santé des migrants ;

– de l’implication du Secteur privé dans la gestion de la migration.

Prés de dix (10) ans, après l’adoption de la Politique nationale de migration, il apparait nécessaire de procéder à sa révision en vue d’adapter aux nouvelles réalités de la migration. Je souhaite que ce processus de révision soit le plus inclusif possible en impliquant toutes les parties prenantes du niveau local, au niveau national et au sein de la diaspora malienne. Nous sollicitons l’accompagnement de chaque acteur pour réussir ce processus.

Tout au long de ce processus de révision, nous serons appelés à réfléchir aux défis présents et à venir dans la gestion de la migrant en tenant compte des enjeux à l’échelle nationale, sous régionale, régionale et mondiale. Il s’agit de faire une évaluation objective de la mise en œuvre de la PONAM afin de capitaliser les acquis, tirer les leçons et en fin identifier limites les perspectives.

La question qui se pose à nous tous aujourd’hui, est de savoir comment dépasser la phase d’urgence pour faire place à des programmes ambitieux qui tiennent compte des causes profondes des migrations. En d’autres termes, il s’agit pour nous tous (Etat, Partenaires, Société civile, Secteur privé et Collectivité), en plus des rapatriements volontaires, de penser et de mettre en œuvre des véritables programmes d’insertion et de réintégration durables au profit des migrants de retour.

Mesdames et Messieurs,

Chers participants,

Distingués invités,

La mise en œuvre de la Politique nationale de migration a bénéficié de l’accompagnement de plusieurs acteurs. Il s’agit en tout premier lieu du Gouvernement, des Partenaires techniques et financiers, des organisations de la Société civile, et des Collectivités. C’est lieu pour moi d’exprimer au non du Gouvernement la reconnaissance du Mali.

Je voudrais adresser une mention spéciale à l’endroit de l’Union européenne et de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), pour leur engagement et la constance de leurs actions dans le domaine de la migration dans notre pays.

C’est également l’occasion pour moi de réaffirmer l’engagement du Gouvernement sur les questions migratoires.

Je demeure convaincu, que nos travaux aboutiront à des recommandations pertinentes, dont la mise en œuvre permettra de doter notre pays d’une politique migratoire ambitieuse en adéquation avec les enjeux migratoires du moment et avec les attentes de nos compatriotes.

C’est sur cette note d’espoir et d’espérance, que je lance officiellement le processus de révision de la Politique nationale de migration et son plan d’action.

Je vous remercie de votre aimable attention.

𝑪. 𝑪𝑶𝑴 / 𝑴𝑴𝑬𝑰𝑨