Mandat d’arrêt international contre Vladimir Poutine : le président russe défie la CPI

En dépit du mandat d’arrêt international émis par le Cour Pénal Internationale (CPI) contre Vladimir Poutine, ce dernier s’est rendu en Mongolie, pays signataire du Statut de Rome.

Vladimir Poutine a été reçu en grande pompe mardi en Mongolie, avec les honneurs dus à son rang. C’était sa première visite dans un pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis l’émission du mandat d’arrêt contre sa personne.

Arrivé lundi soir à Oulan-Bator, la capitale mongole, le président russe avait été reçu par la garde d’honneur, sans être arrêté à sa descente de l’avion.

La Cour pénale internationale basée à La Haye, aux Pays-Bas, avait rappelé la semaine dernière que les pays signataires du Statut de Rome ont l’« obligation » d’interpeller les individus visés par un mandat d’arrêt, à défaut, ils seront sanctionnés.

Cependant, dans les faits, les éventuelles sanctions de la part de la CPI se résument essentiellement à une remontrance verbale.

Dans les rues d’Oulan-Bator, Altanbayar Altankhuyag, un économiste de 26 ans, a déclaré à l’AFP qu’il aurait été « immoral et inapproprié » d’arrêter Vladimir Poutine durant sa visite.

La Mongolie est une démocratie enclavée entre la Russie et la Chine. Elle conserve des liens étroits avec Moscou depuis la chute de l’Union soviétique en 1991.

Ex-pays satellite de l’URSS, elle n’a pas condamné l’invasion russe en Ukraine et s’est abstenue lors des votes sur ce conflit à l’ONU.

Le cas de l’ex-président soudanais Omar el-Béchir constitue également un parallèle inquiétant pour l’avenir cette cour. Malgré les mandats d’arrêt émis contre ce dernier, el-Béchir avait pu voyager dans plusieurs pays membres de la CPI sans être inquiété.

L’inaction face à ces violations répétées du Statut de Rome a contribué à affaiblir la crédibilité de la Cour pénale internationale et à renforcer le sentiment d’une justice internationale impuissante face aux réalités du pouvoir.

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